De l’hôtellerie à la pizza : l’ascension de Lee Kindell
Lee Kindell, le fondateur d’une chaîne de restaurants à succès, n’a jamais envisagé de devenir restaurateur. À l’origine, son projet de pizzeria était une simple idée de retraite, une manière de poursuivre son amour pour la cuisine tout en se retirant de la gestion d’une auberge. À cette époque, Kindell cultivait une atmosphère communautaire en organisant des sorties de cueillette, en présentant des mets locaux et en accueillant des dîners collectifs.
C’est lors de l’un de ces dîners que l’idée de faire de la pizza a émergé. Fasciné par le processus de préparation de la pâte, Kindell a commencé à explorer les subtilités de la fermentation du levain, développant ainsi une passion pour le travail de la pâte. Dans des conversations avec sa femme Nancy, il évoquait un rêve lointain : ouvrir une petite pizzeria.
Un changement de cap inattendu
Comme beaucoup d’Américains, la pandémie de COVID-19 a précipité Kindell dans un changement de cap qu’il n’avait pas anticipé. La fermeture de ses auberges l’a poussé à concrétiser son projet de pizzeria. Avec un investissement initial de moins de 60 000 €, il a acquis un espace de 46 mètres carrés dans le quartier de West Seattle, affectueusement appelé “La Maison Up”. Grâce à des équipements d’occasion et à des meubles récupérés, il a lancé sa petite pizzeria.
Contre toute attente, ce lancement discret a rapidement pris une ampleur virale. Les clients confinés, en quête de nouvelles expériences culinaires, se sont rués devant sa boutique après avoir découvert MOTO sur les réseaux sociaux et dans des publications locales.
– Une viralité dès le premier jour
– Une file d’attente qui s’étendait autour du pâté de maisons
De pizzaiolo passionné à entrepreneur innovant
À mesure que la réputation de MOTO grandissait, Kindell s’est consacré à perfectionner son art. Il a commencé à travailler la pâte à la main, mais une blessure à l’épaule l’a contraint à adopter un mélangeur. Ce changement a été déterminant, car il lui a permis de réévaluer les possibilités de croissance sans compromettre la qualité de la pâte.
Il a ensuite exploré des outils pour « industrialiser l’artisanat », tels que des fours à convoyeur et des robots, afin de maintenir l’authenticité tout en augmentant la production.
Expansion et nouvelles opportunités
L’expansion de MOTO a pris un tournant inattendu lorsqu’un client travaillant pour les Seattle Mariners a suggéré à Kindell de se lancer dans la restauration de stade. Il a conçu des pizzas portables, et MOTO a commencé à servir jusqu’à 1 400 pizzas par match. Ce succès a ouvert la voie à d’autres opportunités, telles que le tournoi de tennis de Paribas à Palm Springs, où MOTO a servi jusqu’à 3 000 pizzas par jour.
– Logistique complexe mais réussie
– Stratégies de mise à l’échelle tout en maintenant la qualité
Aujourd’hui, MOTO continue son expansion avec l’ouverture d’un premier point de vente dans un centre commercial à Bellevue Square. Kindell envisage d’étendre la marque à l’échelle nationale et même internationale. Avec un intérêt croissant des investisseurs, il prévoit de lever des fonds supplémentaires pour explorer des options technologiques novatrices, telles que la livraison par drones.
Un avenir prometteur pour l’artisanat de la pizza
Le parcours de Lee Kindell témoigne de la manière dont la passion et l’innovation peuvent transformer une idée simple en une entreprise florissante. En alliant artisanat traditionnel et technologies modernes, il incarne l’avenir de la restauration.
À travers son histoire, il est clair que le succès n’est pas uniquement une question de produits, mais aussi d’adaptabilité et de vision. La capacité à pivoter rapidement face à l’adversité, tout en restant fidèle à ses racines artisanales, est ce qui distingue MOTO dans le secteur de la restauration.
Les leçons à tirer de cette aventure vont bien au-delà de la pizza. Elles rappellent que chaque défi peut se transformer en une opportunité.